#crème fraîche

La glace à rien [par Jeanne]

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Aujourd’hui, constatant que j’avais de bons œufs des poulettes de Romuald, de la crème de la ferme des Jarouilles et une sorbetière vide au congel, j’ai proposé à mon ami allemand de faire de la glace.

« Tu veux quoi comme parfum ? » C’est risqué comme question. La dernière fois que je l’ai posée je me retrouvée à chercher partout une mangue parce qu’une copine a pour parfum préféré le sorbet mangue. Mais quelle idée ! Enfin c’est toujours ma copine hein, mais bon, quand même. J’avais aussi été amenée à faire une glace au caramel au beurre salé, une tuerie, si quelqu’un veut la recette…

Bref. Donc mon Allemand, il voulait quoi ? « Euh, une glace à rien. » Wie bitte, qu’est-ce que c’est ça une glace à rien ? L’image de Petit Ours brun goûtant la neige et déclarant que c’est aussi bon que de la glace à rien me traverse l’esprit (on a la culture qu’on peut). « Une glace à rien, juste au lait ! ». Sur ce, pour me prouver sa bonne foi il cherche une recette de Milch Eis, de glace au lait, donc.

1 œuf,
150mL de lait,
30g de crème et
30g de sucre.
J’avais 90g de crème. J’ai fait le grand seigneur et ai tout multiplié par 3. Il faut fouetter les œufs et le lait et le sucre jusqu’à ce que ça mousse, et ajouter la crème elle-même fouettée. Et mettre le tout en sorbetière (j’ai acheté la mienne 15€ sur le bon coin). J’ai été un peu foufou, j’ai ajouté de la vanille en poudre. Plus simple tu meurs…

Quelques heures plus tard, on avait notre glace au lait. Ça a le goût du sunday, la texture d’une glace maison réussie (parce que les ratées elles ont une texture à couper à la tronçonneuse un peu), et c’est très bon, je dois le reconnaître même si je ne partais pas convaincue !

Mais bon, gastronomiquement parlant, je suis contente d’être née à l’ouest du Rhin.😁

Crème de laitue [par Jeanne]

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Je ne sais pas exactement ce que fabrique ma mère avec ses livres de cuisine, mais à chaque fois qu’on se voit ou presque, elle me demande si tel ou tel m’intéresse. Et moi, je ne sais pas dire non à un livre de cuisine.

Le dernier en date parlait de légumes, ça tombait plutôt bien, et en le feuilletant je suis tombée sur cette recette que j’ai trouvée curieuse.

Curieuse parce que bon, de la soupe à la salade, ce n’est pas immédiat dans ma tête. Mais je suis joueuse, et j’avais de la salade (il faut 2 laitues, comme j’en avais de grosses je n’ai pas mis les cœurs), donc go !

En faisant les courses, on a acheté les œufs de saumon manquants, que Monsieur n’a pas trouvés donc il a pris des œufs de truite, et de la crème parce qu’on avait fini celle de la ferme des Jarouilles dans des fraises la veille. Il faut aussi une pomme de terre moyenne –j’ai mis 2 petites, mais, ⚠attention spoiler⚠, ce n’est pas tout à fait assez, une grosse noix de beurre, une tablette de bouillon cube et un morceau de sucre (!).

Quand j’ai parlé de la recette à ma grand-mère, elle m’a dit de ne surtout pas mettre d’œufs de saumon, parce que d’une part, ça n’était pas gentil pour Maman saumon (ma grand-mère a de plus en plus d’empathie pour les animaux en vieillissant) et d’autre part, j’allais me ruiner. Alors il est vrai que je n’ai pas regardé spécifiquement le prix des œufs de truite à la caisse, et comme c’est Monsieur qui est allé les chercher, je n’ai pas ma moindre idée de ce que ça coûte. Mais quand même le commentaire m’a surprise. « Tu ne confondrais pas avec le caviar des fois ? – Oui, des œufs de saumon c’est du caviar ! – Non Grand-Maman, ce sont les œufs d’esturgeon le caviar. -Ah oui c’est vrai ! ».

Cette mise au point une fois faite, je n’ai pas su justifier l’outrage fait à Maman truite, qui de toute façon ne doit plus être de ce monde depuis un bon moment, j’ai donc changé de sujet de conversation et demandé comment allaient les chats.😇

Revenons à nos salades. Après les avoir nettoyées et essorées*, il faut les couper en lanières et les mettre avec les pommes de terre épluchées et coupées en dés à revenir dans le beurre.

Là, sans trop de surprise, on est confronté à ce que j’appelle « l’effet épinards », c’est-à-dire une casserole qui est au début bien trop petite, et à la fin bien trop grande, et ce, mesdames et messieurs, sans avoir changé de taille. Mademoiselle dirait que c’est mazique.

Avant
Les mêmes, quelques minutes plus tard

Quand on en est là il est temps de rajouter le reste des ingrédients (bouillon cube, sucre et 1L d’eau) et d’expliciter la petite étoile que j’ai mise plus haut à « essorées ». En effet, je ne comprends pas pourquoi il faudrait s’embêter à essorer des salades sachant qu’à l’étape d’après on leur verse 1L de flotte sur la tronche. À quel moment on décide que les gouttelettes de lavage elles gênent ? Bon donc bien sûr moi je ne l’ai pas fait, et j’annonce publiquement que je ne le ferai pas tant qu’on ne m’aura pas expliqué l’intérêt de la manip.

Dans la recette c’est aussi le moment de salépoivrer. Mais attention de ne pas trop saler, disent-ils, car les œufs de saumon sont salés. OK, et le bouillon cube on en parle ? Moi je ne sale pas d’habitude alors resaler quand il y a un cube, c’est impensable. L’idée c’est quand même que ce soit bon à la fin ; mais là, à chacun de faire selon la place accordée à la salière dans sa cuisine.

Quand ça a cuit 15 min, on peut passer la soupe.

Et là, ceux qui ont suivi disent : on n’avait pas parlé de crème à un moment ? Et si, de fait, on avait. 20cL même. Pendant que la soupe cuit, on en monte la moitié en chantilly (choisissez donc une crème bien grasse en visant plus de 40% de matière grasse). Dans la recette ils mettent de la crème liquide. Je n’aime pas trop ça donc j’ai tout fait à la crème fraîche épaisse, ça marche tout aussi bien. Donc on en monte 10cL en chantilly et le reste on le met tel quel dans la soupe. En principe avant de passer la soupe mais ce n’est pas une catastrophe si c’est mis après, il faut juste touiller un peu.

Et une fois la soupe servie dans les assiettes, on ajoute une quenelle de chantilly dessus et une bonne cuillerée d’œufs.

C’est là que je disais que j’aurais dû mettre plus de pommes de terre pour avoir la photo de la recette, parce que sur leur illustration on voit les œufs qui flottent alors que chez moi ils coulaient.

C’est très agréable ces petites bulles dans la soupe. J’en avais déjà mangé une fois, mais en tartine, Monsieur faisait son baptême d’œufs de truite, et je n’aurais jamais eu l’idée d’en mettre dans une soupe, mais c’est une excellente idée.

Mademoiselle a prétendu ne pas aimer… après avoir tout mangé sans piper mot et en avoir redemandé en insistant bien pour qu’on lui remette « des bulles », et elle a fini sa deuxième assiette. Logique, quand tu nous tiens…

Et comme les œufs sont à manger dans les 3 jours suivant ouverture, on peut se faire une belle tartine pour accompagner !

Bon appétit !

Glace à la fraise [par Jeanne]

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Une fois n’est pas coutume c’est un produit laitier qui justifie la recette cette fois :

Monsieur aime la glace (bah oui parce que ça se mange vous comprenez). Il aime ça normalement. Mais il se damnerait pour le sorbet à la fraise maison (vous savez, celui qu’il mange midi et soir en dessert, et après il se plaint qu’il n’y en a plus).

Et donc maintenant que j’ai introduit le sujet du sorbet, je ne vais pas donner la recette, parce que si vous avez bien suivi, on va utiliser de la crème, et dans les sorbets il n’y a pas de crème. Aujourd’hui pour changer du sorbet et voir si c’est aussi bon : la glace à la fraise !

La recette vient du même livre, donc je suis optimiste. Ajoutons à ça qu’en principe quand on mélange de bonnes choses ensemble, ça fait de bonnes choses, je suis très optimiste pour le résultat final. J’ai cherché la date d’édition du livre. Je ne l’ai pas trouvée, mais bon, c’est marqué qu’il a été imprimé en CEE. CEE qui a été dissoute en 1993… voilà voilà !😆

Il faut donc 500g de fraises, lavées, équeutées, égouttées, et un demi-citron. À partir de là je ne suis pas parfaitement la recette, parce qu’eux ils mixent les fraises et les passent au tamis, et ils ajoutent le jus de citron pressé séparément, et moi je passe tout à l’extracteur de jus. Mais vu l’âge du bouquin, ça devait pas exister à l’époque, les extracteurs de jus. Ma méthode est meilleure, il y a plus de rendement et c’est moins long, même si on prend en compte le nettoyage du bazar, qui se fait vraiment bien.

Voici un extracteur de jus. Là il n’est pas bien clipsé, c’est juste pour montrer la tête que ça a.

Le principe est assez simple : une petite vis sans fin écrase lentement les fruits (ou les légumes) contre un tamis : ce qui traverse va dans le pichet à jus, ce qui ne traverse pas est évacué vers le pichet à pulpe.

Je suis une grande fan de cet appareil, il n’y a pas mieux pour faire des jus de tout et n’importe quoi, et ça amuse beaucoup Mademoiselle de mettre les morceaux dans l’entonnoir –et surtout de boire le résultat à la fin.

On en arrive à la crème. Il en faut 250g. Les petits pots de crème ne font que 200g mais ça fera l’affaire. Il faut la monter en chantilly.

Allez, nouvelle digression, fallait pas me laisser le clavier : quand j’ai commencé à cuisiner, j’avais l’impression que monter une crème en chantilly était tout un drame : il fallait mettre le saladier au congel, battre la crème avec des glaçons, mais pas trop pour pas que ça tourne au beurre… bref, ajoutez à ça que la crème chantilly, je ne trouve pas ça mauvais mais je n’en ferais pas des folies non plus, j’ai attendu d’avoir un siphon pour être fière du mousseux de ma crème. Alors qu’il y a un élément indispensable à la réussite d’une belle chantilly, et qui n’est pas toujours mentionné : le taux de gras de la crème de départ ! Plus c’est gras, mieux c’est, et il faut viser au-dessus de 40% de MG pour assurer le coup (vous regarderez, la majorité des crèmes du commerce sont en dessous, même quand elles sont entières). Mais bon là, la crème de la ferme des Jarouilles titre à 45%, alors j’étais confiante.

TADAAAAAAM !

On a toujours notre jus de fraises/citron qui attend sagement. On lui ajoute 175g de sucre et on mélange jusqu’à ce que ça fonde, et ensuite on intègre le tout à la crème montée en chantilly.

La dernière étape, c’est la sorbetière qui la fait.

On la laisse tourner jusqu’à ce que les pales s’arrêtent.

Moi je mets la glace dans des moules en silicone individuels, c’est plus joli et plus facile à servir que dans des bacs. Même avec l’emploi d’une sorbetière, la glace que j’obtiens reste plus ferme que la glace du commerce.

Et voilà ! Bon appétit !