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Gratin de céleri aux pommes

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Que c’en est dommage de gâcher des pommes pour ça mais que voulez-vous, on avait un tas de céleri et à la maison je suis la seule à ne pas aimer ça, alors j’en cuisine quand même.

La préparation est assez simple : il faut du céleri, des pommes, de quoi gratiner et de la béchamel. On coupe pommes et céleri en cubes de taille raisonnable.

On mélange le tout avec du fromage râpé dans un plat à gratin :

La béchamel, c’est le classique beurre/farine/lait délicatement touillés jusqu’à épaississement :

On verse la béchamel sur nos cubes, on nettoie tout ce qui est tombé à côté, on remet un peu de fromage râpé, et le tour est joué, il n’y a plus qu’à mettre au four.

Si vous aimez autant le céleri que moi, vous pouvez utiliser le temps de cuisson pour bien vous frotter les mains parce que l’odeur est tenace !!!

C’est un gratin, si vous voulez que ce soit bien présenté au service, il faut faire des gratins individuels hein !

Monsieur était très content, il a trouvé ça très bon. Mademoiselle II avait repéré du jambon sur la table et n’a pas voulu goûter le gratin, elle avait d’autres ambitions. Mademoiselle a tout mangé avant de déclarer qu’elle n’avait pas trop aimé et d’en redemander un peu. Logique, quand tu nous tiens…

Et juste pour la beauté de la couleur, le même jour j’avais préparé une soupe à tout, et notamment à la betterave. C’est toujours spectaculaire après le passage au mixsoupe !

Le borchtchtchtch

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L’actualité ayant mis de l’Ukraine dans nos vies, j’ai décidé d’utiliser mes betteraves, celles que j’ai accumulées au fil des paniers, pour faire cette soupe slave au nom étrange.

Alors déjà, petit point sur son nom : c’est du borchtch. Pas du borcht, ni du bortch, ni du btorch mais bien du borchtch. À noter qu’en cyrillique, c’est un mot extrêmement simple à écrire : борщ. 4 lettres. Mais bon la dernière lettre, le щ, se transcrit chtch, excusez du peu, j’espère au moins que ça fait plein de points au scrabble…! (après enquête, faites-vous plaisir, toutes les versions renvoient à ce plat)

Il y a à peu près autant de recettes de borchtch que de familles ukrainiennes. J’en ai choisi une, la voici :

Il vous faut
1 kg de bœuf à mijoter coupé en gros morceaux,
2 carottes,
1 navet (j’en ai mis 4, ils étaient petits !),
1 poireau (j’ai mis 2 « branches » d’aillet),
1 oignon,
1 feuille de laurier (j’en ai plein le jardin),
une 10aine de grains de poivre,
de l’aneth (j’ai été prise en flagrant délit d’excès de non consommation de fenouil, donc j’en avais – j’en ai toujours d’ailleurs 😏)
et 2 litres d’eau.
Tout ça c’est pour le bouillon. Le reste arrive après.

Faut faire mijoter l’ensemble 2h.

Là ça commence à sentir mégabon. Mais c’est pas du tout fini.

Les betteraves entrent en scène. Il en faut « 2, environ 700g ». Là j’ai rigolé et j’ai mis tout mon stock de betteraves.

Il faut sortir les légumes du bouillon, les donner à Mademoiselle II qui se fera une joie de tout boulotter, sortir la viande aussi, mais elle, elle ressert après, Mademoiselle II doit attendre.

Une fois les betteraves épluchées et coupées en morceaux, il faut les mettre à cuire 45 min dans le bouillon. Pour être tout à fait honnête, la recette dit de faire cuire les betteraves 45 min, de les laisser refroidir et de les couper en morceaux. Je n’ai pas vu la valeur ajoutée de faire ça en 2 temps, donc j’ai coupé les morceaux direct.

Normalement le borchtch est une soupe rouge vif. Le mien n’est pas rouge car j’avais essentiellement des betteraves blanches, les fameuses « chioggia », prononcez kioddja. Je me désolais de ce manque d’éclat flagrant…

… quand plop ! L’unique betterave rouge du lot m’a fait coucou ! (« Chuis trop p’tiiiiiiiiiiiiite ! »)

Une fois les betteraves cuites, on ajoute le reste, à savoir
quelques feuilles de chou (si possible kale, moi j’ai mis du chou chinois),
2 pommes de terre coupées en cubes,
2 pommes coupées en cubes aussi pour tromper l’ennemi,
et une boîte de haricots noirs cuits (mais je n’en avais pas, on n’a presque jamais de boîtes de conserve à la maison, alors j’ai mis des haricots blancs secs que j’avais fait cuire au préalable).
Et on remet le bœuf coupé plus petit.
On met aussi 2 gousses d’ail qu’on ne voit pas sur les photos.

Ça remijote 20 min. Vous étiez pressés ? C’est ballot, c’est pas la bonne recette.

Une fois la cuisson terminée, on rajoute 2 cuillères à soupe de vinaigre (ils demandent du vinaigre blanc, à défaut, j’ai mis du vinaigre de cidre – Monsieur a fait remarquer que ça irait bien avec les pommes – Monsieur est normand…). Ils disent de rectifier l’assaisonnement, mais moi je ne mets pas de sel donc je m’en fiche. 🤭

Vous avez faim non ? Ça tombe bien il est temps de se mettre à table. Notre borchtch est une soupe au départ, mais avec tellement de morceaux qu’on peut le manger en mode solide, avec un peu de crème et d’aneth (là j’ai mis du cerfeuil que j’ai découvert dans le jardin, j’étais toute contente) :

Ou en soupe donc (pareil, crème/aneth – du vrai cette fois) :

Il est à noter qu’avec les quantités indiquées, on a mangé 4 fois dessus (8 parts), sans compter Mademoiselle II qui pourtant n’a clairement pas laissé sa part au chat (une fois le chou soigneusement sorti de l’assiette, haricot par haricot, ou en trempant un bout de viande dans la soupe puis en le suçotant bien consciencieusement avant de recommencer…), donc plutôt 10-12 parts. En soupe ou en « solide ». Alors on a varié les plaisirs : avec crème, avec moutarde, avec les deux, on est des oufs… dans tous les cas c’est très bon, rien à dire, et ça se réchauffe très bien. Un peu long à faire mais ça vaut le coup !

Смачного!

Le gâteau aux pommes de Tatie Rosette

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Le Père-Noël a apporté à Mademoiselle le livre « Loup qui découvrait le pays des contes ». J’aime bien les histoires de Loup. C’est mignon et plein de détails que n’apprécie pas encore Mademoiselle mais qui font plaisir à sa maman.

L’histoire, c’est Loup qui veut faire un gâteau aux pommes mais ne sait pas comment, et il se promène dans la forêt à la recherche d’aide. Les 3 petits cochons lui donnent la recette de Tatie Rosette en échange d’aide pour construire leur maison, le petit Chaperon rouge lui donne son beurre en échange d’un après-midi de jeux avec elle, il trouve le sucre sur la gouttière de la maison en pain d’épice d’Hänsel et Gretel, etc.

Et à la fin du livre, il y a sa recette.

Ce soir on l’a donc faite avec Mademoiselle, qui aime faire des gâteaux parce que comme ça elle en donne à sa maîtresse le lendemain. En plus ça tombe bien, on avait encore des pommes à finir avant la livraison de demain !

Y sont-y pas mignons les gâteaux aux pommes de Tatie Rosette ?

Douillons

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Je me suis lancée dans une recette de pâtisserie normande pour finir les pommes de la dernière livraison en vue de la nouvelle fournée attendue demain. Connaissez-vous les douillons ?

Il faut :
– autant de pommes que de convives
– du sucre (internet dit qu’on peut remplir les pommes avec un tas de choses, mais moi j’ai mis du sucre, tout simplement)
– une pâte feuilletée ou de quoi en faire si vous voulez crâner, donc du beurre, de la farine et de l’eau. (100g de beurre, 65g d’eau et 135g de farine : c’est facile à retenir : pour une mesure de farine, il faut la moitié en eau, et la moitié de la somme farine + eau pour le beurre. Si si, c’est clair, je vous assure, relisez).

La pâte feuilletée, contrairement à une idée bien répandue, ce n’est pas difficile à faire, mais si on veut l’utiliser le soir il faut la commencer le matin parce qu’elle a besoin de faire des séjours répétés au frigo. On commence par mélanger la farine et l’eau, et on enferme le beurre dedans une première fois et zioup, au frigo sans avoir trop joué du rouleau, sinon le beurre risque de ressortir.

Monsieur et moi n’avons pas la même façon de faire la pâte feuilletée. Lui fait ça de façon un peu psychorigide, avec de la farine Francine, du beurre Paysan breton, et il suit scrupuleusement toutes les étapes qu’on avait apprises lors d’un cours « pâte feuilletée » chez Lenôtre il y a quelques années. Moi je prends le beurre qu’on a, la farine qu’on a, et d’après lui je fais un peu n’importe quoi.

Extraits : « Mais c’est pas comme ça qu’il faut enfermer le beurre dans l’abaisse ! Il faut faire un carré et rabattre les 4 coins sur le beurre, pas plier en 3 et souder les bords ! Pauvre Monsieur Lenôtre, s’il savait que tu n’as rien écouté ! »
Ou encore « Comment ça t’as pas mis de sel dans ton abaisse ? – J’en mets pas dans la soupe je vois pas pourquoi j’en mettrais dans la pâte feuilletée ! – Mais t’en mets dans le pain ! – Ah oui tiens, c’est vrai. Mais le pain sans sel c’est pas bon ».

Il n’empêche que sa pâte ne monte pas mieux que la mienne, donc no stress.

Après un séjour d’une demi-heure au frigo, on étale la pâte dans un sens et on la plie en 3. On remet au frigo 1/2h, on réétale dans l’autre sens, on replie en 3, on remet au frigo 1/2h, etc. On fait ça 5 fois.

Voilà ma pâte faite peut-être n’importe comment, mais néanmoins parfaite.

Je n’avais jamais fait de douillons, donc la taille de la pâte à mettre autour de chaque pomme et la façon de refermer le « petit sac » a fait l’objet d’un test. Avant de refermer, j’ai rempli chaque pomme pelée et évidée de sucre.

On a donc un petit sac avec un pétard au-dessus, un autre plié à plat, et un dernier bien collé à la pomme.

Le tout est mis à four chaud. Pareil, le temps de cuisson a été assez expérimental. J’ai commencé par 10 min à 210°C/th°7 pour que la pâte sèche et feuillette, puis 30 min à la même température mais avec une feuille d’alu dessus pour que ça compote à l’intérieur sans cramer à l’extérieur, et on a fini par 10 min sans la feuille d’alu. C’est sans doute perfectible, mais j’avais le résultat espéré (sachant que si j’avais passé la pâte au jaune d’œuf, ça aurait été bien plus doré).

J’ai servi le tout dans des ramequins individuels, ça se tenait suffisamment pour supporter d’être déplacé sans dommage.

Résultat parfait, la pomme (une chanteclerc) avait parfaitement compoté, le sucre a légèrement caramélisé, la pâte avait bien feuilleté…

Bilan : Monsieur « c’est incroyable ce que c’est bon ! ». Il n’y a que des bonnes choses, je ne vois pas comment ça pourrait être mauvais, mais le commentaire fait toujours plaisir.

Mademoiselle : « c’est joli ce que tu as fait Maman ! Tu me montres comment on écrit Madeleine en attaché ? ». Mademoiselle n’est pas très portée dessert, elle n’a pas touché à son douillon. Et elle adoooooooooore les exercices d’écriture et de « dictée » en ce moment. Les 2 ont le temps de changer, et un jour on regrettera cet enthousiasme naïf à la vue d’un N fait à l’endroit alors qu’un douillon la regarde, désespéré, juste à côté…

Popopo-pommes (©Beethoven)

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Dans la livraison de pommes de la semaine dernière, Pascale nous avait prévenus qu’il y aurait des Chanteclers, des Pitchounettes et des Rougelles. Je ne sais jamais si je suis censée mettre un s à ce genre de pluriel, on va dire que oui pour aujourd’hui.

Alors je sais pas vous, mais moi dès qu’on dépasse le périmètre granny, golden, pink lady, je ne distingue plus les pommes entre elles. Alors bien sûr, la rougelle, c’est un nom à correspondre à une pomme rouge, mais là aussi, il y a rouge et rouge. J’ai décidé d’enquêter un peu.

Voici donc 3 gentils éléments du sac de mardi :

Commençons par la plus facile : la chantecler. Facile puisque c’est la seule jaune. J’ai appris avec un intérêt certain qu’il s’agissait d’une variété assez récente (1977), hybride entre la golden et la reinette clochard. Les pommes Chantecler ont d’abord été vendues sous le nom de Belchard (-chard comme clochard, vous suivez ?), et depuis qu’elles sont tombées dans le domaine public, en 2011, elles s’appellent Chantecler. Découverte pour moi : le fait qu’il y ait un domaine public des pommes. Ou plus exactement qu’il y ait des pommes qui n’y appartiennent pas. Après, que les pommes tombent, que ce soit dans le domaine public ou par terre, je considère que c’est une chose normale que Newton a très bien formalisée à son époque.

Notre chantecler, donc, elle est à manger crue ou cuite, mais vu les autres variétés qu’on a, je vous recommande cuite. En les évidant et en les remplissant de raisins secs et/ou de chocolat, au four th°5 (150°C) pendant ~30min (jusqu’à ce que la peau soit craquelée), c’est une tuerie.

Chantecler

La pitchounette n’a pas seulement un nom marrant. C’est aussi une pomme 3/4 rouge sur fond jaune strié, à petit calibre mais énorme en goût, elle est très sucrée, juteuse, douce et craquante. Une typique « pomme à couteau », puisqu’apparemment c’est comme ça qu’on appelle les pommes qu’on mange crues, même si on se sert de ses dents et pas d’un couteau.

Pitchounette

Et alors pour la rougelle, je n’ai pas trouvé beaucoup d’infos. A vrai dire les seuls résultats que j’ai trouvés étaient sur le site de notre producteur :

Dans leurs vergers, 2 hectares sont en bio et concernent les variétés de pommes Pitchounette, Goldrush ainsi que trois variétés expérimentales (Désirée, Judelle, Rougelle), 2,29 hectares sont en conversion deuxième année (Chantecler, Rougelle), 0,98 hectare a été surgreffé et est en conversion vers l’agriculture biologique sur trois ans (Rougelle, Dalinette, Lafayette) et 1 hectare est utilisé pour l’expérimentation. Les variétés Désirée, Judelle et Rougelle ont été créées à la suite du développement de leur partenariat avec des AMAP et à la demande croissante de leur clientèle. Elles sont issues d’une recherche interne au sein de l’association Vernoge avec l’aide d’un chercheur retraité de l’INRA, M. Lespinasse.

http://martignamap.e-monsite.com/pages/les-contrats/pommes-poires-noix.html

Alors je me demande si on n’a pas là une variété que personne d’autre au monde n’a…? Ce qui est sûr, c’est que j’ai testé cru (au couteau sans couteau), elle est délicieuse. Je n’ai pas encore expérimenté la cuisson, affaire à suivre !

Rougelle

Et pour finir, le saviez-vous ? Avec 16 kg par ménage et par an, la pomme est le fruit le plus consommé en France !

Des carottes au pesto comme au resto

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Mardi on a eu des carottes. Et mardi dernier aussi et mardi d’encore avant aussi. Et je n’en avais utilisé que 5 ou 6 dans la soupe 3C. Il était temps de faire quelque chose. Ca se conserve bien, mais c’est tellement bon fraîchement récolté ! Donc, ça, c’est un premier point, il fallait que je trouve comment préparer les carottes. Le 2ème point, c’est que la veille, j’avais missionné Monsieur, sans doute en train de glandouiller à apprendre l’allemand sur Duolingo (il veut apprendre à cuisiner le chou rouge), pour faire du pesto avec le basilic de mardi. Il l’a mis dans des bacs à glaçons puis au congel pour des temps plus durs, mais il en restait un peu. Deuxième point, utiliser le pesto non congelé. Avant qu’il ne se précipite sur des pâtes au pesto (c’est bon hein, mais ça ne remplit pas le critère « carottes » !) j’ai cherché une recette et j’ai trouvé « les carottes rôties au pesto« . On pouvait difficilement faire plus simple à partir de mes exigences.

Il faut donc : des carottes (j’ai fait tout ce que j’avais, 3 sacs moins un peu)
du pesto
des graines de courge
du riz
un peu d’huile d’olive
du thym
normalement il faut de la burrata mais je n’en avais pas donc je me suis dit que je la remplacerais par de la crème fouettée salée – et donc il faut du sel.

Chose rare (pour moi), les carottes sont cuites au four, entières. Donc après le brossage habituel (je vous ai déjà recommandé la brosse à légumes ? C’est le gadget dont je me sers le plus dans la cuisine depuis qu’on est inscrits à l’AMAP), j’étale tout sur la plaque du four, un peu d’huile d’olive, du thym (j’en ai planté au printemps, je suis bien contente d’en avoir maintenant !) et c’est parti pour 25 min à 180°C (th°6). Pas tout à fait 25 min d’ailleurs. 15 min d’abord, ensuite je rajoute une grosse poignée de graines de courges, et c’est reparti pour 10 min.

Pendant ce temps, je mets le riz à cuire. Sur la recette c’est du riz complet. J’ai beaucoup d’ingrédients exotiques dans mes placards, mais de riz complet, point. Donc riz basmati (c’est le meilleur de toute façon 🙂 ).

Les carottes cuisent, les graines de courge torréfient, le riz cuit, je m’attaque donc à la chantilly. Une chantilly, ça se réussit à tous les coups si la crème est bien grasse. 45% de MG comme celle de la Ferme des Jarouilles c’est parfait. Je bats donc, je sale, et je remarque le commentaire en bas de la recette qui dit qu’on peut mettre du piment de Cayenne sur les carottes. Je ne suis pas très piments, mais j’ai du piment d’Espelette : ce n’est pas très fort, ce sera joli si j’en mets un peu dans ma chantilly. Go ! Je suis un peu déçue par le faible changement de couleur de la crème espelettée, et je rajoute du paprika pour forcer le trait. Voila, j’ai une chantilly rosée. C’est ce que je voulais !

Une fois que tout est prêt, je prépare l’assiette : le riz au rond, parce qu’avec des carottes cuites entières, il faut une présentation un peu chic, le pesto à côté, la chantilly moulée autant que faire se peut à la petite cuillère, des graines de courges grillées tout partout. Sur ce, Monsieur rentre des courses avec du parmesan (il voulait faire des pâtes au pesto, pour rappel). Parfait, j’en râpe un peu sur l’ensemble, ça devrait bien se marier à l’ensemble ! Et voilà !

Bon, ça laisse une cuisine un peu en bazar, la plaque du four huilée, le saladier de chantilly, le batteur, la casserole de riz, le ramequin de pesto, l’économe pour le parmesan… mais c’est pas grave, c’est Monsieur qui a tout rangé pendant que je couchais Mademoiselle II. 🙂 Et c’est joli non ? (Bien sûr que c’est bon, je ne vous en aurais pas parlé sinon !) Mademoiselle II n’a pas eu droit aux petites carottes rôties, elle a eu droit à une petite purée des mêmes carottes, mais cuites à l’eau, allongée à la crème fraîche, histoire qu’elle dorme bien. Et ça a eu l’air de bien lui plaire (ajouter au bazar du plan de travail le petit mixeur plein de purée de carottes).

Et en dessert pour finir dans les jolies présentations, j’avais préparé le fameux clafoutis aux pommes de la mamie du Monsieur d’Elise !

Le fameux clafoutis aux pommes de la mamie de Monsieur [par Élise]

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De son côté Monsieur a cuisiné  »le fameux clafoutis aux pommes que sa mamie faisait quand il était petit car c’était le dessert préféré de son frère (parce que lui il préférait le 4-quarts) » (super vous savez tout…!) :

– 6 ou 8 pommes (dsl il sait plus trop…) – 100g de farine – 50g de sucre – 3 oeufs – 30 cl de lait

Cuisson 1h : 20 min à 190° et 40 min à 170°

Si vous prenez tous les contrats vous avez un gâteau 100% amap locavore et ça, ça déchire grave, non ? Nous on avait tout de l’amap sauf le lait.
En sortie de four vous pouvez saupoudrer un peu de sucre vanillé ou de cannelle… Miam !

La fondue du viking

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Monsieur est normand, et fier de l’être. Personne n’est parfait. Mais bon en Normandie il y a un truc sensationnel, ce sont les fromages. Ils puent, mais ils puent bon.

Je vous propose aujourd’hui une recette qui utilise un tas de pommes, du pain et de la crème fraîche, parmi les produits de l’AMAP, et en plus vous devrez vous procurer un camembert, un pont-l’évêque et un livarot, aussi appelé petit colonel en raison des bandelettes qui l’entourent. Le livarot ne se trouve pas partout ici, je le remplace par du neuchâtel sans remords.

Coupez les 3 fromages en morceaux, mettez-les dans le caquelon à fondue et ajoutez votre petit pot de crème fraîche.

Pendant que ça chauffe coupez le pain en cubes.

Les pommes finiront en cubes aussi mais ne les préparez pas trop à l’avance elles noirciraient. Compter entre 0 et 3 pommes par personne, elles ne sont pas très grosses.

Quand le fromage a bien fondu dans la crème, il est temps de passer aux hostilités.

Avec du pain…

Avec des pommes (le goût acidulé de la pomme avec le fromage, c’est à tomber par terre) :

Ou en combiné :

J’ai découvert cette recette de fondue normande dans un resto de Rouen qui à l’époque s’appelait Le temps des cerises et depuis quelques années s’appelle Maître Corbeau, et ne propose en entrées, plats et desserts QUE des plats à base de fromage. Ils sont fous ces Normands ! Mais quel délice !

Chou rouge, ach…

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J’en avais parlé, la voici, la recette du chou rouge, cuit, à l’allemande.

Il vous faut :
une cocotte en fonte
un demi chou rouge
deux pommes
2 cuillères à soupe de vinaigre de cidre
2 cuillères à café de sucre
un peu d’huile d’olive
votre plus belle paire de chaussettes

Commencez par vous mettre dans l’esprit allemand en mettant des chaussettes dans vos sandales, vous verrez, tout ira comme sur des roulettes après ça.

Première étape : coupez le chou en lanières fines, et mettez-le à revenir dans un peu d’huile dans la cocotte.

Pendant ce temps, occupez-vous du cas des pommes. Épluchez-les, toutes les deux, même si la deuxième essaie de vous supplier.

Et coupez-les en morceaux. Voilà, la peur n’évite pas le danger.

Ajoutez les pommes au chou :

Mais aussi le vinaigre et le sucre.

Touillez, ajoutez un verre d’eau, et laissez mijoter 1h à feu doux.

Je m’y suis prise un peu au dernier moment, mais si j’avais mis les pommes de terre avant dans la cocotte elles seraient devenues rose fuchsia, et ça aurait été très joli. En viande, je recommande le charnu de porc du p’tit boucher de la rue Saint Paulin, dites-lui que vous venez de la part de la fille qui lui achète tout le temps du charnu, il rigolera et saura que c’est de moi que vous parlez.

Et voilà la jolie assiette !

Mon petit doigt m’a dit qu’en ajoutant un œuf dans le chou, il devenait… bleu turquoise ! Avis aux amateurs de couleurs ! (merci à Hélène, parfaite dans le rôle du petit doigt !)

Repas échantillon [par Jeanne]

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Cet article est un bilan de l’utilisation des légumes de la semaine et des recettes que j’avais sélectionnées mardi soir.

Je vais commencer par les fèves de la semaine dernière. J’avais dit que je chercherais une recette un peu orientale, et c’est ce que j’ai fait. Après écossage (et m’être dit que Dame Nature abusait sur le ratio emballage/cadeau), petite cuisson à l’eau, puis dérobage. Ça ne s’appelle sans doute pas comme ça, mais dans la recette ils disaient d’enlever la robe et j’ai trouvé ça joli comme terme pour une petite peau terne.

Une fois que j’ai les fèves à nu, je les mélange à des oignons et une partie de leurs verts revenus à l’huile, du paprika, du cumin en poudre, du cumin en graines, et ça donne un résultat très satisfaisant qu’on a dégusté en amuse-bouche :

Petite soupe avec les fanes des radis pour faire une pré-entrée : il n’y en avait pas énormément, mais c’était juste pour faire goûter à un Monsieur Cousin dubitatif. Puis conquis (alors que ledit cousin, il y a 30 ans, était célèbre pour son « pas youpe ! » quand il ne voulait pas du potage préparé avec amour par sa maman !).

En entrée, wraps avec les radis. On a un peu tâtonné sur la 1ère (une wrap ? Une tortilla et une crêpe !) au début sur les quantités à mettre, mais à la deuxième on était bien. Et donc les quelques radis que Monsieur et Monsieur Cousin n’avaient pas boulottés à l’apéro, coupés en rondelles, du jambon blanc, de la salade, des verts d’oignons coupés tout petit, et dans la recette ils mettaient de la crème fraîche, mais moi j’avais envisagé de mettre plutôt du yaourt, et finalement j’ai mis du skyr, que j’avais par hasard au frigo. C’est un yaourt islandais, mais ça ne veut rien dire parce que sur le paquet c’est marqué que c’est fabriqué en Slovénie alors peu importe. Pour en avoir refait peu après, je suis en mesure d’affirmer qu’un petit suisse fait parfaitement l’affaire, l’essentiel étant que ça se tienne un peu.

Les radis apportent une touche croquante et fraîche délicieuse. Pour l’enroulage ça se fait bien. Il suffit de faire comme Monsieur qui s’enroule dans la couette et ne m’en laisse plus après. Pas compliqué.

J’avais dit que le chou pak-choi serait préparé en méli-mélo de légumes (je ne me rappelle plus du terme de la recette, mais c’était l’idée), en remplaçant le brocolis par le pak-choi. J’avais tous les autres légumes, à savoir quelques carottes (mais pas toutes, il m’en fallait pour une autre recette, voir ci-après) et asperges (celles que je n’avais pas mises dans le ragoût) :

Une fois tout coupé, j’ai fait la rebelle et j’ai mis un petit bout de gingembre avec. Je suis comme ça, moi, les recettes, je les réinvente (ou je suis incapable de les suivre, mais ça c’est la théorie de Monsieur, je ne partage pas).

Le tout revient dans un peu d’huile, puis on met un peu d’eau pour que ça cuise, on remue bien :

Et à la fin on rajoute de la sauce soja et de l’huile de sésame. Effet asiatique garanti. Ce fut notre plat principal :

Voilà, donc ce jour-là on avait notre 5 fruits et légumes haut la main.

Là je triche parce qu’on passe à un autre repas : chou-rave en salade avec pommes, oseille et noix. J’ai délégué sur cette recette, on voit donc les douces mains de Monsieur Cousin au boulot. Moi je me suis occupée de la sauce à l’huile de noix (j’en avais, pas besoin de tricher en mettant une pointe de curry) : jus de citron, huile d’olive, huile de noix.

La préparation n’est pas compliquée, il faut tout couper en morceaux et servir avec la sauce.

L’association chou/pommes/noix est très réussie. Il est préférable d’éplucher le chou avant, car la peau est un peu plus dure que la chair. Je suis plus dubitative sur l’intérêt de l’oseille qui au mieux se sent à peine, au pire est très acide et astringente quand elle est crue (alors que c’est siiiiiiii bon en soupe ou en sauce pour poisson). Et le chou étant bien croquant, il faut penser à faire des morceaux relativement petits si on ne veut pas avoir l’impression d’avoir la mâchoire des frères Bogdanov à la fin.

Et enfin, l’avant-dernière recette que j’avais listée : la tatin de carottes au cumin. Alors je m’y suis prise comme un manche niveau timing, en commençant la recette (y compris la pâte brisée) au moment de l’apéro alors qu’il y a 25 min de cuisson après. Bref. Ça explique que ma pâte ait été faite un peu à la va-vite et qu’elle soit donc un peu trop friable pour être honnête. Une fois la pâte faite et étalée, je l’ai soigneusement mise dans la tourtière en attendant la fin de cuisson des carottes. Monsieur m’a demandé depuis quand la pâte se mettait au fond pour une tatin… ah oui, c’est vrai, c’était une tatin. J’ai viré la pâte, mis les carottes (qui entre-temps étaient prêtes), remis la pâte, fait des pansements tout partout. Bon, je ne suis pas prête pour Top Chef.

La décence m’empêche de vous montrer des photos une fois coupée en parts et servie, mais vraiment c’était délicieux et ça avait un goût de trop peu. Trop peu de carottes (une partie était partie dans le méli-mélo ci-dessus, il aurait fallu que je les mette toutes), et trop peu de tarte !

La dernière recette (le gratin de fenouil à la tapenade) fera l’objet d’un article à part.