#aubergines

La moussaka promise [par Jeanne]

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J’ai saoulé beaucoup d’entre vous avec ma moussaka à venir lors de la distribution de mardi, alors je ne pouvais plus ne pas la faire. Je n’avais pas l’intention de me débiner de toute façon, donc dès mercredi matin, j’ai moussaké.

Il faut : 1 kg d’aubergines, 500g de tomates, 500g de mouton haché, 1 gros oignon, de l’ail, de la cannelle, de la noix de muscade, 100g de fromage râpé, 2 oeufs, de l’huile d’olive et un peu de chapelure.

Les plus perspicaces d’entre vous remarqueront que
1) il n’y a plus 100g de fromage râpé dans le sachet au fond ;
2) une tomme de biquette est présentée alors qu’elle n’est pas sur la liste ;
3) on ne voit ni oignon ni ail et
4) la viande est drôlement foncée.

1 et 2 sont intimement liés… plus de fromage râpé, on n’a plus que des fromage de tueurs, et donc cette tomme de chèvre de Savoie va se retrouver à remplacer un banal emmental… 3 et 4 sont liés aussi : j’ai acheté la viande chez le p’tit boucher rue Saint-Paulin lundi, j’en avais 4 fois trop par rapport aux aubergines. Un petit mail à David, et il m’a répondu que oui, on aurait des aubergines le lendemain (ce qui me faisait passer à 2 fois trop de viande seulement). Le p’tit boucher m’avait conseillé de faire revenir la viande hachée avec oignon et ail dès le lundi, parce que ça se conserverait mieux que cru. C’est donc ce que j’ai fait. Vous ne pensiez pas sérieusement que j’avais omis oignon et ail quand même ??

1ère étape : saler les aubergines pelées et tranchées pour les faire dégorger pendant 1h.

Je remarque à cette occasion que ce plat à four est trop petit.

Ensuite, il faut faire revenir la viande gnagnagna, donc ça c’est déjà fait, et il faut rajouter les tomates coupées en dés. Ça me fait mal de cuire d’aussi bonnes tomates mais bon j’en ai, je ne vais pas en racheter des moins bonnes…

Hop, tout dans la sauteuse. Je n’ai pas de poêle assez grande donc la sauteuse est une casserole motivée.

Il est temps d’ajouter la cuillère à café de cannelle et la muscade. Comme la quantité pour cette dernière n’est pas précisée, je fais à vue de nez pifométrique pour les 2. (Et si on voulait vraiment faire les choses bien on préciserait rase ou bombée, la cuillère, nonmého !)

Revenons à nos aubergines qui ont bien dégorgé. Il n’y a plus qu’à jeter le liquide noirâtre et peu ragoûtant du fond du plat…

… et à rincer bien sûr !

Pendant ce temps, ça mijote ferme dans la sauterole (c’est une sauteuse en forme de casserole). La recette parle de 40min. Comme les tomates ont rendu du jus, j’enlève le couvercle pour que ça s’évapore un peu. Juste ce qu’il faut pour que ça ne crame pas non plus.

Au tour des aubergines toutes propres de revenir à l’huile d’olive. Là se pose un dilemme cornélien : les aubergines, ça absorbe comme une éponge, donc soit on tente le léger mais les aubergines ne fondent pas, soit on considère qu’on n’est pas à 1 ou 2L d’huile d’olive près et les tranches deviennent fondantes à souhait. Je tente le compromis et c’est une bonne tactique car les tranches qui ont fondu dans l’huile enrobent celles qui n’ont pas eu la même chance.

À côté, ça devient bon.

Il est temps de couper le feu et d’ajouter les 2 œufs battus en omelette et de bien les mélanger à la viande.

Ça fond, ça fond… ça doit être des aubergines suisses, pas pressées comme ça !

Mon plat précédent m’ayant semblé un peu court, jeune homme, je tape sur la taille du dessus pour la version définitive. J’huile le fond du plat à l’huile d’olive, je ne me lave pas les mains et au contraire je me les frotte bien pour profiter des bienfaits de cette même huile (je fais pareil pour le beurre ; les entreprises de cosmétique mettent moins en avant le beurre que l’huile d’olive mais je soupçonne une conservation moins aisée car mes mains m’ont fait comprendre qu’elles aimaient beaucoup ça, et elles sont susceptibles – ce blog va bientôt virer en tutos beauté au naturel !🤭), et je répartis un peu de chapelure au fond. La moitié en théorie, mais mon plat est un peu grand, il m’en aurait fallu plus.

Ensuite, la moitié des aubergines. Je commence à me dire que le 1er plat était peut-être de la bonne taille finalement, et je soupçonne les aubergines d’avoir réduit à la cuisson, les fourbes !

C’est une histoire de couches, après les aubergines, c’est au tour de la viande, en une fois, puis la moitié du fromage (à noter qu’après avoir coupé la tomme en morceaux susceptibles de passer pour du râpé, mes doigts s’assurent que personne n’approchera son nez trop près de moi pendant plusieurs heures).

On finit par le reste des aubergines puis le reste du fromage mélangé au reste de la chapelure. Si je factorise par « le reste de », ma phrase devient : on finit par le reste de (les aubergines puis le fromage mélangé à la chapelure).

Zoop, au four préchauffé à 180°C et quand ça bout on baisse à 150° pendant 45min. Moi j’ai baissé arbitrairement au bout de 10min parce que j’avais mieux à faire que de zieuter dans le four à la recherche du premier bouillon (« Regardez-moi dans les yeux, qu’il dit, le Bouillon »).

La photo est un peu sombre mais ça fait un joli plat. Bien sûr, comme c’est un gratin, si on veut une belle présentation au moment de servir, il vaut mieux le faire cuire dans des plats individuels. Et c’est très, très bon ! Évidemment, sinon je ne vous aurais pas donné la recette !😁

Bon appétit !

Abraratati, abraratatouille ! [par Jeanne]

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Monsieur a suggéré de faire une grosse ratatouille pour cuire les légumes avant qu’ils ne s’abîment. Comme il aura beau jeu de dire que je n’écoute rien de ce qu’il dit, j’ai cherché une recette de piperade, histoire qu’il ait raison de temps en temps quand même.

La recette proposée par le journal des femmes a de belles évaluations et s’intitule « la meilleure recette ». Comment résister ?

J’ai regardé la liste des ingrédients et j’avais tout.

Après j’ai regardé les quantités mentionnées pour chaque ingrédient et j’ai rigolé parce qu’il faut 1,2 kg de piments doux et là, clairement, même en additionnant tous les piments que j’ai eus dans ma cuisine depuis 36 ans, je suis trèèèèès loin du kilo. Je ferai de mon mieux. Je suis née à Niort, moi, dans une rose, pas à Bayonne dans un piment !

Bref, donc j’ai tout lavé épluché coupé mis dans la poêle, et on voit bien que la trace de poudre rouge elle ne pèse pas 1,2 kg, mais on n’est pas trop amateurs de piquant à la maison et je voulais que ça reste mangeable.

Et alors là, j’ai été outrée. Alors OK, les haricots violets ils deviennent verts, je me suis faite à l’idée. Mais les poivrons violets, eux… ils deviennent blancs ! Mais on ne peut plus faire confiance à personne !

Après avoir mijoté, ça donne ça :

Sachant que j’ai laissé le couvercle parce que je faisais autre chose et je ne voulais pas que ça crame, mais normalement on doit laisser le jus s’évaporer.

Bilan : c’est très bon, et il ne faut pas mettre plus de piment pour notre goût.

Enfin ça ne résolvait pas le problème des courgettes et des aubergines qui prennent trop de place dans le frigo ça. Donc j’ai quand même préparé une ratatouille. Il faut savoir faire plaisir à son Monsieur !😊

Bon appétit !