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Asperges aux fraises tagada tsoin tsoin [par Jeanne]

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Article garanti sans tagada mais avec tsoin tsoin !

J’adore les artichauts. Mais vraiment. J’en mangerais presque tous les jours. Même combat pour les asperges. Sauf que j’ai un Monsieur à la maison qui râle qu’on en mange trop et toujours de la même façon (vinaigrette à la moutarde et aux échalotes pour les artichauts, sauce hollandaise à ma façon* pour les asperges). Là où c’est moche, c’est que ça ne le dérange pourtant pas de manger des pringles à tous les repas quand je ne suis pas là… c’est pourtant pas faute de savoir bien cuisiner, il est bon le bougre devant des fourneaux, mais c’est un immense flemmard. Bref, je l’aime quand même, là n’est pas la question, c’était juste pour introduire le sujet qui arrive avec les asperges.

Et donc l’autre jour, j’étais je ne sais plus où en voiture, un endroit où ça capte mal à la radio. Et là vous vous dites, ouh lala, que de précisions temporelles ou géographique ! Ne vous inquiétez pas, le reste est à l’avenant puisque je ne sais pas non plus sur quelle station j’étais. C’est l’avantage de traverser le vide de la diagonale du vide. Ce que je sais, c’est qu’ils parlaient d’asperges. Et de fraises. Et ils disaient que des asperges vertes avec le côté acidulé de la fraise ou de la framboise et une pointe de gingembre, c’était délicieux. Voilà, donc maintenant vous avez la même recette que moi. Je me suis dit que ce serait une bonne occasion de manger des asperges en variant la préparation !

Il se trouve que j’avais des asperges vertes, et que si on n’en a pas, on peut en commander via l’AMAP auprès de Claire. J’avais acheté des fraises et un doigt de gingembre (taille pouce de bonhomme le gingembre), j’étais donc complètement équipée.

Et donc : les asperges à la cocotte-minute, c’est entre 6 et 10 min après le sifflement de la soupape selon qu’elles sont vertes ou blanches. Comme les miennes étaient vert pâle, et surtout que je trouvais que 6 min ce n’était pas beaucoup, je les ai mises 7 minutes. Une vraie rebelle quoi !

Pour la vinaigrette, j’ai fait une vinaigrette normale (moi je mets 1 cs de vinaigre et 2 cs d’huile avec du sel, mais chacun a ses proportions favorites), et j’ai doublé les quantités, et pour mettre un peu plus de volume sans augmenter l’acidité, j’ai remplacé les 2 cuillères de vinaigre de cidre par 4 cuillères de vinaigre de cornichons, enfin bref, contrairement à ce que j’ai annoncé en début de paragraphe, à la fin j’avais une vinaigrette qui ne ressemblait pas du tout à ma vinaigrette habituelle. J’y ai écrasé 2 fraises, et râpé 5 mm de mon pouce de gingembre.

Et voilà, tsoin tsoin ! (chose promise, chose due) Il n’y avait plus qu’à présenter.

Alors ma vie de mère de famille bien occupée ne me permet pas de faire des présentations aussi jolies que je le voudrais mais ça donne une idée du résultat. Et ils avaient raison à la radio, c’est très très bon. Pour qui est un peu ouvert d’esprit sur la cuisine. Monsieur a adoré, Mademoiselle aussi. Elle a même demandé un rab de sauce (en revanche il est regrettable de constater que cette enfant n’a aucun goût, elle prétend ne pas aimer les pointes d’asperges…). Quand j’ai appelé ma grand-mère le soir, l’échange était prévisible :

« J’ai fait des asperges à la vinaigrette aux fraises.
– Ça ne peut être que bon.
– Hum… tu n’as pas bien compris ce que je t’ai dit là, si ? J’ai fait des asperges à la vinaigrette aux fraises.
– A la vinaigrette à quoi ?
– Aux fraises.
– Aux FRAISES ?????????
– Moui, il me semblait bien que tu n’avais pas bien compris. Je ne suis pas sûre que tu aurais aimé.
– Ah mais moi je suis sûre que je n’aurais pas aimé ! »

*Epilogue : sauce hollandaise à ma façon :
En principe, la sauce hollandaise, c’est, en gros, un jaune d’œuf dans une casserole qu’on met sur un petit feu et auquel on ajoute des morceaux de beurre peutapeu. Moi je fais chauffer le beurre et je l’ajoute à un jaune d’œuf un peu comme une mayo sans moutarde.

Épilogue de l’épilogue : en cherchant l’émission où il était question des asperges, j’ai trouvé une émission où il était question de fraises (oui bah on fait ce qu’on peut hein). On y apprend que l’unique fraise autochtone en France est la fraise des bois ; que c’est un dénommé Amédée François Frézier qui a découvert des plants de fraises cultivés par des amérindiens du Chili ; que la « grosse » fraise que nous connaissons est un hybride entre ces plants chiliens qui donnaient de gros fruits blanchâtres et des plants américains de Virginie (découverts par Jacques Cartier et ses amis) qui avaient une belle couleur rouge et un bon goût ; que cet hybride a été créé par hasard par des maraîchers de Plougastel ; que la fraise n’est pas un fruit au sens botanique du terme : ce sont les akènes les fruits. La fraise est le « réceptacle floral », c’est un polyakène… Bref, le podcast de l’émission « Le temps d’un bivouac » du 24 avril est dispo , la partie sur les fraises est dans les 6 dernières minutes.

Zoom sur les pains [par Jeanne]

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Le pain pour moi, c’est un peu comme pour la pizza : si on me demande de choisir, ce sera toujours 4 fromages pour l’une, et aux graines pour l’autre. Non que je n’aime pas les autres sortes, mais je choisis toujours ce que je préfère, et ma préférence ne change pas d’une fois sur l’autre. C’est comme ça qu’on se retrouve à commander l’un pour l’autre au resto avec Monsieur : on mange ainsi quelque chose qu’on n’aurait jamais choisi, mais qui s’avère souvent délicieux. Je vous conseille l’expérience, c’est rigolo. Enfin quand on pourra retourner au resto.

Et puis là n’est pas la question : ce mardi, je suis rentrée avec un pain aux graines (c’est moi qui ai rempli le contrat, hihihi !), mais il y a un tas d’autres sortes qui méritent le coup d’œil :

Le mardi soir pour nous c’est soupe : trois intérêts majeurs :

1) je mets dans la soupe les éventuels légumes de la distribution précédente qui n’auraient pas encore été consommés.

2) ça permet aussi de faire manger à Mademoiselle (3 ans et demi) les rares légumes qu’elle prétend ne pas aimer mais qu’elle mange de bon appétit quand ils sont mixsoupés (je suis une mère fourbasse, mais j’assume assez bien).

3) et surtout, surtout : une soupe avec une tartine de pain frais beurrée, il n’y a pas grand chose de meilleur…!

Comment manger du fenouil quand on n’aime pas ça [par Jeanne]

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Car oui, il y a des gens qui n’aiment pas le fenouil. On me dit dans l’oreillette que ça arriverait même à des gens bien. Sauf que les gens bien, ils ne veulent pas gâcher. Et quand en plus Monsieur aime ça et que Madame n’aime pas mais allaite (et le fenouil c’est ce qu’il y a de meilleur pour l’allaitement, paraît-il…), alors ça vaut le coup de se creuser la tête pour voir comment le préparer.

Rendons à César ce qui lui appartient, la recette vient de Marmiton.

Et donc, avec le bulbe de fenouil qu’on a eu dans le panier il y a quelques semaines, j’ai récupéré l’aneth pour faire une tisane (cf les commentaires sur l’allaitement). Je ne vous le conseille pas, c’est pas terrible, faut-y que je sois une mère dévouée pour avaler ça. Bref, l’heure n’est pas à l’auto-louange. Il me reste donc ça :

Avec mon plus beau couteau, je détaille le bulbe en lanières. Ça y est, j’ai les doigts qui puent le fenouil et je commence à grogner dans ma cuisine. Pour que ce soit quand même un peu bon, je rajoute 2 échalotes. Oui, c’est dans la recette, mais je les ai rajoutées avec grand plaisir. Hop, à la poêle avec du beurre.

On laisse dorer, bon, quand on cuisine un peu, c’est le process habituel hein ! Sauf que là on rajoute un peu de sucre (50 g) pour que ça caramélise (15 minutes).

Et soudain, surgit face au vent, le vrai héros de tout le temps : le zesteur et son orange. NB : là, c’est une orange du commerce, mais on peut en commander via l’AMAP.

Zioum zioum zioum, on zeste tout ça, on évite de se peler le doigt dans l’enthousiasme du moment, et on laisse mijoter encore 5 minutes. Alors je vois qu’il faut mettre le jus de l’orange aussi, mea culpa, quand j’ai fait la recette j’ai complètement oublié. Pas de jus pour nous donc. Et pas d’aneth non plus puisque je l’ai déjà consommé infusé (faut suivre un peu !). Notez que « aneth » est masculin, et j’apprends par la même occasion que c’est également un prénom féminin. Je me coucherai moins bête ce soir.

Pendant ce temps, on mélange la crème liquide (7 cl), la maïzena (1 cuillère à soupe) , la farine (25 g) et les œufs (2). Et j’ajoute directement dans cette préparation les 150 g de fromage de chèvre frais que j’ai commandés à la ferme des Jarouilles via l’AMAP. J’ai ouvert le paquet comme un cochon donc l’étiquette est déchirée, mais ça donne une idée.

Voilà, on mélange tout ça avec le contenu de la poêle qui est prêt, depuis le temps. Dans la recette ils mettent le fenouil, puis les dés de fromage de chèvre, et par-dessus la préparation à la crème. Faites comme vous voulez, moi j’ai choisi la simplicité.

On répartit tout ça dans des ramequins beurrés, et hop, au four chaud à 200°C. La recette ne précise pas le temps de cuisson donc j’y suis allée à tâtons, et ça a été présentable au bout de 25 minutes.

Tadaaaaaam !

Mangé avec une salade verte, c’est presque très bon. Enfin ça a toujours un petit fond de goût de fenouil bien sûr, mais si j’avais aimé ça j’aurais trouvé ça délicieux !

Bon appétit !