Hier au pôle pommes, on a eu le temps de discuter, et David m’a dit qu’il avait fait une soupe avec des betteraves et des courges, qu’elle était bonne, et rouge. Ça m’a semblé être une recette tout à fait acceptable et donc aujourd’hui, j’ai testé (les betteraves de la semaine dernière attendaient toujours leur tour). Moi, les betteraves, je suis pas fort dessus, comme dirait mon beau-père (je pense que l’expression n’est même pas locale d’ailleurs et qu’il n’y a que lui qui dit ça). Ça veut dire que dans la mesure du possible, si je peux éviter d’en manger, j’évite. Ou alors râpées, crues. Là c’est bon. Mais si c’est mélangé à autre chose, alors faut voir.

J’ai donc sorti :
les betteraves,
les courges,
les tomates,
de la purée de tomates aucazoù,
les patates douces (bon, elles, c’est pas que je les ai sorties, c’est que je ne les avais pas rangées. Mais elles correspondaient bien au critère : faut que ce soit rouge).
Et des oignons, parce que c’est bon les oignons, et j’avais oublié d’en mettre la dernière fois ça m’a traumatisée.

Maguelonne, c’est le moment de caser les poivrons que tu n’aimes pas, le goût des betteraves devrait les écraser, et la courge adoucir le tout.

Finalement je n’ai pas tout mis. Exit les tomates, ça me fait toujours un peu mal au cœur de faire cuire de délicieuses tomates comme ça et je n’en avais pas d’autres (à part la boîte, que je n’ai pas mise non plus, pas besoin, la casserole était déjà pleine), exit les patates douces, et je n’ai mis qu’une des deux courges (la sucrine d’hier). L’autre ayant une forme bien adaptée au fameux potimarron-coupé-en-2-rempli-avec-crème-et-lardons-passé-au-four. Si. C’est fameux. Et j’ai mis des patates pas douces, que j’avais oublié de sortir pour la photo. Vous remarquerez peut-être en déco derrière le basilic dans la bouteille de jus de pomme. Vu que les bouteilles ne sont PAS consignées, je les recycle.

Pour faire une soupe avec de la betterave dedans, il faut éplucher les betteraves. Le résultat est fatal, j’aurais pu candidater pour une suspicion de meurtre. Je note au passage que toutes les betteraves ne sont pas de la même famille. Je décide de ne passer en soupe que les rouges, l’autre je la couperai fino-fino à l’économe dans une salade, elle est tellement belle !

Une fois le massacre terminé, je mets classiquement tout dans une casserole, de l’eau qui mouille dedans et du feu qui brûle dessous. Avant même d’avoir mal, les betteraves commencent à pleurer rouge à gauche de la casserole. Aucune compassion, j’en rigole. Si je n’avais pas de bébé-sans-sel, je mettrais un bouillon-cube aussi.

Quelques dizaines de minutes plus tard, la couleur commence à être intéressante.

On passe tout ça au nouveau mixsoupe, le dernier ayant rendu l’âme après 30 ans de bons et loyaux services, et ça fait une soupe magnifique, et très bonne ! On sent peu les légumes de façon unitaire, ce qui m’arrange, ce qui arrange aussi mon ami allemand qui n’est pas fort sur les courges, lui, et l’ensemble a un goût, euh, de bonne soupe aux légumes. Et on s’est tous régalés, Mademoiselles incluses.

Monsieur un peu patraque a mangé plus tard et n’a pas suivi la préparation. Il a dû deviner ce qu’il y avait dans la soupe. L’occasion n’est pas souvent donnée de sortir les répliques de film culte dans le contexte :
« Y’a de la betterave ?
– Y’en a ! »

Hihihi !

Merci David !